CADET-TAÏROU Agnès, GANDILHON Michel, GEROME Clément (et al.)
1999-2019 : les mutations des usages et de l'offre de drogues en France vues au travers du dispositif TREND de l'OFDT
Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), 2020-09, 71 p.
Dès leur mise en place en 1999, le dispositif Tendances récentes et nouvelles drogues (TREND) et le Système d’identification national des substances (SINTES) de l’OFDT se sont attachés à décrire précocement les phénomènes émergents dans le champ des drogues illicites et des médicaments détournés. En produisant de façon réactive des éléments de compréhension, ils ont pu éclairer les réponses publiques et les professionnels en contact avec les usagers. Par la durée de son existence et sa couverture territoriale (8 coordinations locales en 2020 : Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Metz, Paris, Rennes et Toulouse), le dispositif TREND occupe une place assez unique en Europe. Publié à l’occasion des 20 ans du dispositif, ce numéro de Théma revient sur les grandes transformations observées en deux décennies mais aussi sur les défis d’adaptation que ces changements ont posé au dispositif. Une première partie se penche sur les principaux espaces sociaux et physiques (urbain, festif, numérique, milieux privés) de circulation des produits investigués par TREND, de même que sur l’évolution des contextes d’usage et des marchés. Une seconde partie décrit la reconfiguration de l’offre et des usages de trois substances emblématiques des deux dernières décennies : le cannabis, la cocaïne, ainsi que l’héroïne.
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Fédération addiction
Un chez soi d’abord, fonctionnement du programme et rôle de l’addictologie
Fédération addiction, 2020, 11 p.
Le programme « Un chez soi d’abord » expérimente l’accès direct et pérenne à un logement individuel pour des personnes durablement sans-abri, cumulant un ensemble de problématiques – pathologies mentales, addictions, situation d’errance – sans aucun prérequis d’insertion. Développé outre-Atlantique pour pallier l’absence de réponse en psychiatrie, il s’inscrit, en France, dans la complémentarité et la synergie des réponses entre psychiatrie, addictologie et secteur social. L’idée de sa mise en place a germé à partir d’un programme de recherche, mené en 2009 sur la santé des personnes vivant à la rue ; il n’a fait que s’entériner depuis, trouvant toute sa place dans la palette du soin.
Depuis janvier 2019, la Fédération Addiction pilote en partenariat avec la Fédération des Acteurs de la Solidarité un projet relatif à la réduction du tabagisme chez les personnes en situation de précarité. Ce projet est financé par le Fonds de lutte contre le tabac. Ce projet, intitulé TAPREOSI (Tabac et précarité, évaluation opérationnelle d’une stratégie d’intervention), vise à construire un kit d’outils destiné réduire le tabagisme chez les personnes en situation de précarité accueillies dans les dispositifs de l’AHI et de l’addictologie.
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Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), GEROME Clément, GRANDILHON Michel (et al.)
Bulletin TREND COVID-19
Bulletin TREND COVID-19, n° 2, 2020-05, 19 p.
Le deuxième bulletin d’analyse du dispositif Tendances récentes et nouvelles drogues (TREND) de l’OFDT documente les conséquences de la crise sanitaire et du confinement jusqu’à la fin de celui-ci. L’ensemble des sites du réseau se sont mobilisés pour décrire les évolutions à l’œuvre dans le champ des contextes d'usages de drogues, des prises en charge et des marchés.
GODEAU Emmanuelle, SPILKA Stanislas, EHLINGER Virginie (et al.)
Comportements de santé et bien-être des élèves de 11, 13 et 15 ans - HBSC et EnCLASS France 2018
EHESP, 2020-05, 12 p.
Afin d’améliorer les connaissances sur la santé des adolescents, l’enquête Health Behaviour in School-aged Children (HBSC) mise en place par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) interroge régulièrement un large échantillon de jeunes élèves de 11, 13 et 15 ans, âges critiques en matière de comportements de santé. En 2018, plus de 227 000 élèves scolarisés dans 44 pays ou régions en Europe et au Canada ont ainsi répondu à un questionnaire sur ces sujets : santé mentale, vécu scolaire, bien-être social, comportements alimentaires, usages de substances psychoactives ou utilisation des technologies numériques... Les principaux résultats sont présentés dans une synthèse en français qui fournit des points de comparaison pour la France sur ces différentes thématiques de l’enquête HBSC.
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Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), GEROME Clément, GRANDILHON Michel (et al.)
Bulletin TREND COVID-19
Bulletin TREND COVID-19, n° 1, 2020-04, 14 p.
Dans le contexte de l'épidémie de COVID-19 et du confinement mis en place le 17 mars, le dispositif Tendances récentes et nouvelles drogues (TREND) se mobilise pour documenter les premières conséquences de la crise sanitaire actuelle. À partir des contributions de 7 sites (Bordeaux, Paris, Lille, Lyon, Marseille, Metz et Rennes), un recueil d'informations présenté sous la forme d'un bulletin est proposé dans lequel différentes questions sont abordées. Quelles évolutions en matière d’usages (gestion des stocks constitués, reports, abstinence, sevrages…) peut-on jusqu'ici observer ? Quelles sont les difficultés rencontrées par les structures d'accueil et de soins en contact avec les usagers ? Comment ces structures adaptent-elles leurs activités et leurs missions ? Quels sont les effets du confinement sur l’offre de produits illicites et les réseaux de trafics ? Ce premier bulletin, qui a vocation à être régulièrement mis à jour, met en lumière quelques évolutions globales comme la dégradation des conditions de vie des usagers précarisés, la hausse globale des prix des produits, le développement de la délivrance du matériel de réduction des risques « à distance » alors que les moyens de protection à disposition des professionnels face au virus sont restés jusqu’ici insuffisants.
Mc NEILL Ann, BROSE Leonie, CALDER Robert (et al.)
Le vapotage en Angleterre: une mise à jour des données probantes
Public health England, 2020-03, 217 p.
Il s'agit du sixième rapport d'une série de rapports indépendants commandés par Public Health England pour résumer les preuves sur les cigarettes électroniques afin d'éclairer les politiques et les réglementations. Malgré la réduction de la prévalence du tabagisme, le tabagisme demeure la principale cause de décès et de maladies évitables et l'une des principales causes d'inégalités en matière de santé. Ainsi, des dispositifs alternatifs d'administration de nicotine moins nocifs pourraient jouer un rôle crucial dans la réduction de ce fardeau pour la santé.
Consulter le document sur le site de Public health England (en anglais)
GREEN Michael
Analyse des données britanniques: le vapotage réduit les inégalités sociales de l'arrêt tabagique (Vapolitique)
Université de Glasgow, 2020, [en ligne]
« Les fumeurs adultes plus aisés ont plus de chances d’arrêter de fumer, mais cette inégalité se réduit parmi ceux qui utilisent le vapotage », précise l’auteur référent. Selon l’étude publiée dans le BMC Public Health en accès libre, le ratio de chance d’être ex-fumeur présente un handicap de 18% pour les plus pauvres sans s’aider du vapotage, et se réduit à 12% avec le vapotage, au Royaume-Uni.Les conditions sociales et les mesures politiques jouent un rôle évidemment dans ces inégalités. Par exemple, l’inégalité à l’arrêt tabagique entre groupes sociaux en Suisse atteint en 2011 un handicap de 66% pour les moins diplômés, selon les données du suivi Sapaldia. Les élites de santé suisses entravent de longues dates autant se peut la voie de la réduction des risques face au tabagisme.
ABGRALL Ewen, MILHET Maitena
Les pratiques professionnelles dans le champ des addictions. Paradigmes et déterminants explorés par les sciences sociales. Note n° 2019-03
Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), 2019, 16 p.
En vue de contribuer au développement des connaissances relatives aux pratiques professionnelles dans le champ des addictions, l’OFDT réalise une première série de quatre études portant sur les interventions déployées auprès de quatre catégories de publics vulnérables : les jeunes, les femmes, les usagers en grande précarité et les populations placées sous main de justice. Dans ce cadre, une revue de la littérature a été réalisée afin de réunir les connaissances disponibles issues des travaux en sciences humaines et sociales conduits par les chercheurs français. La présente note en expose les principaux résultats. Là où les premiers « intervenants en toxicomanie » refusaient de qualifier la dépendance ou l’usage de drogues de maladie, les pratiques actuelles se sont étendues à des usages en deçà du seuil de dépendance dans un objectif de prévention des risques. Dans le même temps, la réduction des risques et des dommages a mis en place des méthodes favorisant l’inclusion des publics les plus précaires dans le spectre de l’intervention en modifiant profondément les objectifs thérapeutiques. De condition sine qua non du traitement, l’abstinence est devenue un objectif souhaitable dès lors qu’elle ne met pas en péril les bénéfices tirés par la prévention et la prise en charge des problèmes somatiques des usagers de drogues. Dès lors, la tendance à la spécialisation des dispositifs et des pratiques brouille aujourd’hui les catégories d’analyse classiques (haut seuil/bas seuil, soin/prévention, prise en charge...) et pousse à considérer qu’il est nécessaire, pour qualifier leur diversité, de développer la compréhension des pratiques professionnelles à travers l’examen de leur exercice au quotidien.
PROTAIS Caroline, MILHET Maitena, DIAZ-GOMEZ Cristina
APROCHES - Les Addictions dans le programme un chez soi d’abord
Observatoire français des drogues et des toxicomanies, 2019, 71 p.
Afin d’explorer les problématiques liées aux usages de substances dans le cadre du programme « Un chez soi d’abord », l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies a réalisé en 2018 l’étude APROCHES, en partenariat avec l’université Aix-Marseille (EA3279) et le CREAI-Midi-Pyrénées (Centre régional d’études, d’actions et d’informations en faveur des personnes en situation de vulnérabilité). Ce programme propose aux personnes souffrant de troubles psychiques sévères qui sont sans abris, un logement en tant que locataire, accompagné d’un suivi régulier par une équipe pluridisciplinaire. Conduite en réponse à l’appel à projets général 2016 - volet Prévention, de l’IReSP, cette recherche s’est attachée à caractériser la population des consommateurs à risque d’une part et à éclairer les effets du dispositif sur les usages de produits en les reliant à l’expérience et aux trajectoires de vie des personnes d’autre part. Le volet quantitatif de la recherche a reposé sur une étude randomisée réalisée auprès de 703 personnes. Des entretiens semi‐directifs approfondis ont par ailleurs été menés auprès de 23 personnes volontaires. Dans un contexte où le déploiement du programme « Un chez soi d’abord » sur le territoire a été décidé, ambitionnant l’ouverture de 20 sites offrant 2 000 places d’ici à 2023, cette recherche met en évidence que l’approche globale du programme a clairement sa place dans la gamme des réponses sanitaires proposées. « Un chez soi d’abord » permet d’améliorer non seulement la situation des personnes en grande précarité mais aussi leurs problématiques addictives en prenant en compte les dynamiques générales dans lesquelles les bénéficiaires sont inscrits.