Veille cancer

L'Institut National du Cancer lance Cancer info

L'Institut National du Cancer lance Cancer info, le service d'information de référence sur les cancers dédié aux personnes malades et à leur entourage

L'Institut National du Cancer et le Ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé lancent, en partenariat avec la Ligue nationale contre le cancer, Cancer info, la plateforme d'information médicale et sociale de référence sur les cancers, à destination des personnes malades et de leur entourage.

Dans le cadre de la mesure 19.5 du Plan cancer 2009-2013, qui prévoit de « rendre accessible aux patients une information de référence sur les cancers afin d'en faire des acteurs du système de soins », Cancer info a pour vocation d’apporter des réponses et d’accompagner les patients et leurs proches aux étapes clés de la maladie, en complément de leurs échanges avec les équipes soignantes.

Pour faciliter l'accès de tous à l'information, Cancer info est disponible sous trois formes :

 

• Une collection de guides d'information, destinés notamment à être remis aux patients au cours des consultations du     dispositif d'annonce afin de les accompagner tout au long de leur prise en charge médicale ;

• une  rubrique sur le site de l’Institut National du Cancer : www.e-cancer.fr/cancer-info, avec des dossiers thématiques      exhaustifs  ;
• une ligne téléphonique au 0810 810 821 (prix d'un appel local),      ouverte du lundi au samedi de 9 heures à 19 heures.

Afin de mieux faire connaître ce service à ses principaux destinataires, les personnes malades et leurs proches, l'Institut National du Cancer a lancé une campagne de promotion de Cancer info, qui a débuté le 29 janvier 2011 avec une campagne radio et se déploiera tout au long de l'année notamment sur Internet.

Le dépistage organisé du cancer du col de l’utérus en Bretagne : enjeux et faisabilité

Le Meut P., Deleplace A., Poggi P et al. Le dépistage organisé du cancer du col de l’utérus en Bretagne : enjeux et faisabilité. Paris : Ecole des hautes études en santé publique (EHESP), 2009, 28 p + ann.

En France, le cancer du col de l’utérus tue 900 femmes par an. Il n’existe pas, en France, de dépistage organisé de ce cancer, comme c’est le cas pour le cancer du sein ou le cancer colo-rectal. Pourtant, plusieurs pays européens ont mis en place des dépistages organisés du cancer du col de l’utérus, qui ont fait leurs preuves en termes de baisse de l’incidence et de la mortalité liées à cette pathologie. En France, quatre départements pilotes ont mis en œuvre un dépistage organisé du cancer du col de l’utérus. Il en résulte une meilleure couverture de la population ainsi qu’une amélioration de la qualité de l’analyse des frottis. La DGS ne semble pas retenir le scénario d’un dépistage national, mais l’INCa a lancé en 2009 un appel à projets pour sélectionner trois nouveaux départements pilotes. Le Finistère est le seul département breton y ayant répondu. Actuellement, le dépistage individuel est assez largement répandu, mais mal réparti. Certaines femmes font des frottis inutiles car répétés trop souvent, tandis que d’autres femmes en font rarement voire jamais. L’intérêt d’un dépistage organisé est de mieux cibler les populations traditionnellement sous dépistées (femmes précaires, femmes vivant en milieu rural, femmes ménopausées).

Voir le document sur le site de l’EHESP

Cancer du col de l’utérus : la HAS recommande un dépistage organisé au niveau national

Haute autorité de santé (HAS). Cancer du col de l’utérus : la HAS recommande un dépistage organisé au niveau national. Saint-Denis La Plaine : Haute autorité de santé (HAS). [en ligne]. Février 2011. http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1015771/cancer-du-col-de-luterus-la-has-recommande-un-depistage-organise-au-niveau-national. (page consultée le 7 février 2011).

Le dépistage individuel, ou spontané, par frottis cervico-utérin (FCU) réalisé tous les trois ans, entre 25 et 65 ans, a atteint ses limites. Son taux de couverture stagne à 57 % depuis plusieurs années, avec de fortes disparités économiques et géographiques. Alors que la France enregistre encore 3 000 nouveaux cas de cancers du col de l’utérus invasifs et 1 000 décès chaque année, seuls 10 % des femmes concernées bénéficient d’un FCU dans l’intervalle recommandé. Et 50 % des femmes sont peu ou pas du tout dépistées.

Voir le document sur le site de l’HAS

Dépistage des cancers et populations en situation de précarité. Facteurs de participation et de non participation aux dépistages

Comité Féminin pour la prévention et le dépistage des cancers d'Ille-et-Vilaine. de Saint Jean., Le Page R., Quémeneur E., Durand G., Denis M. Dépistage des cancers et populations en situation de précarité : conception, mise en oeuvre et évaluation d’une action exploratoire de sensibilisation. Evaluation qualitative des facteurs de participation et de non participation aux dépistages. Montgermont : Comité Féminin d'Ille-et-Vilaine, 2009, 81 p.

Depuis leur création, le Comité Féminin d'Ille-et-Vilaine et la structure de gestion ADECI 35 se mobilisent pour améliorer la participation des populations aux campagnes organisées de dépistage du cancer du sein et du cancer colorectal. Outre l’organisation classique des campagnes, la mobilisation des médecins, la diffusion d’informations, l’envoi de lettres d’invitation auprès des populations…, les associations organisent des actions de mobilisation spécifiques qui peuvent prendre différentes formes. Des expériences de terrain ont permis au Comité Féminin d’enregistrer des demandes d’informations émanant d'associations caritatives (les Restos du Coeur, le Secours Catholique, le Secours Populaire...). Il lui est demandé de communiquer à propos du dépistage des cancers et de sensibiliser les publics que les associations accueillent, c'est-à-dire des personnes en situation de difficultés économiques et parfois sociales. Cette population présente des spécificités de comportements vis-à-vis du système de santé : différentes études1 montrent un moindre (ou un moins adapté) recours aux soins des populations en situation de précarité. A partir de ce constat, il a semblé intéressant d’étudier au recours aux dépistages de ces populations : quelle est la place du dépistage du cancer et plus largement de la prévention dans le parcours de soins de ces personnes ? Quelle est leur situation vis-à-vis du dépistage ?

Voir le document sur le site www.comitesdepistagecancers.fr