Institut de veille sanitaire (InVS). Cochet A., Isnard H., et al. Surveillance épidémiologique des cancers en France : utilisation des bases de données médico-administratives. Numéro thématique. in : Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), n° 5-6, janvier 2012, pp 53-84
Aujourd’hui, près de 20% de la population française est couverte par un registre des cancers. Si cette couverture est jugée suffisante pour la surveillance au niveau national et la production d’estimations nationales et régionales d’incidence des cancers, elle ne permet pas de répondre à l’ensemble des besoins sur le terrain. Les risques environnementaux, auxquels la population est de plus en plus sensible, sont l’objet de nombreuses inquiétudes. Certains suspectent telle installation industrielle d’avoir un effet néfaste sur leur santé ; d’autres perçoivent un nombre inhabituel de cancers dans leur entourage : autant de situations dans lesquelles l’existence de données locales et récentes sur la survenue des cancers serait précieuse. Les responsables de l’organisation de l’offre de soins ont eux aussi besoin de disposer de données de surveillance des cancers à un niveau infrarégional, par exemple dans les territoires de santé, afin de déployer au mieux la palette des soins en cancérologie. Enfin, la question des inégalités sociales et territoriales de santé, qui est au centre des programmes régionaux de santé, concerne très fortement les cancers. Aujourd’hui, seule la mortalité par cancer permet de l’approcher. Mais quelle est l’incidence de certains cancers à un niveau infradépartemental ? Quelles hypothèses les inégalités éventuellement constatées peuvent-elles faire émerger ? Existe-t-il des différences dans le stade au diagnostic ? Y a-t-il des différences de survie entre territoires ? Comment ces données évoluent-elles dans le temps ? Autant de questions auxquelles il faudrait pouvoir répondre…
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