Le Meut P., Deleplace A., Poggi P et al. Le dépistage organisé du cancer du col de l’utérus en Bretagne : enjeux et faisabilité. Paris : Ecole des hautes études en santé publique (EHESP), 2009, 28 p + ann.
En France, le cancer du col de l’utérus tue 900 femmes par an. Il n’existe pas, en France, de dépistage organisé de ce cancer, comme c’est le cas pour le cancer du sein ou le cancer colo-rectal. Pourtant, plusieurs pays européens ont mis en place des dépistages organisés du cancer du col de l’utérus, qui ont fait leurs preuves en termes de baisse de l’incidence et de la mortalité liées à cette pathologie. En France, quatre départements pilotes ont mis en œuvre un dépistage organisé du cancer du col de l’utérus. Il en résulte une meilleure couverture de la population ainsi qu’une amélioration de la qualité de l’analyse des frottis. La DGS ne semble pas retenir le scénario d’un dépistage national, mais l’INCa a lancé en 2009 un appel à projets pour sélectionner trois nouveaux départements pilotes. Le Finistère est le seul département breton y ayant répondu. Actuellement, le dépistage individuel est assez largement répandu, mais mal réparti. Certaines femmes font des frottis inutiles car répétés trop souvent, tandis que d’autres femmes en font rarement voire jamais. L’intérêt d’un dépistage organisé est de mieux cibler les populations traditionnellement sous dépistées (femmes précaires, femmes vivant en milieu rural, femmes ménopausées).
Voir le document sur le site de l’EHESP