DEFOSSEZ Gautier, LE GUYADER-PEYROU Sandra, UHRY Zoé (et al.)
Estimations nationales de l’incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine entre 1990 et 2018. Étude à partir des registres des cancers du réseau Francim Volume 1 - Tumeurs solides
Santé publique France, 2019-07, 370 p.
Cette étude fournit une analyse actualisée des évolutions de l’incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine sur la période 1990-2018. Les estimations nationales de l’incidence reposent sur la modélisation des données d’incidence observées (nouveaux cas) jusqu’en 2015 par les registres de cancers, complétées par des projections jusqu’en 2018. Les données de mortalité (décès) proviennent du Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès. Vingt-sept localisations cancéreuses, correspondant aux tumeurs solides, ont été étudiées, incluant des analyses pour 22 sous-types (décrits selon leur siège anatomique ou leur histologie) et des tendances par âge, rendues possibles par la nouvelle méthodologie adoptée. Environ 382 000 nouveaux cas de cancer (204 600 chez l’homme et 177 400 chez la femme) et 157 400 décès par cancers (89 600 chez l’homme et 67 800 chez la femme) sont survenus en France métropolitaine en 2018. Entre 1990 et 2018, le taux d’incidence reste relativement stable chez l’homme et continue d’augmenter chez la femme, tandis que les taux de mortalité diminuent dans les deux sexes, de façon plus prononcée chez l’homme. Le taux d’incidence de plusieurs cancers augmente dans les deux sexes : mélanome cutané, pancréas, foie, rein, thyroïde parmi les localisations les plus fréquentes. La situation est préoccupante chez la femme chez qui les taux d’incidence du cancer du poumon et du cancer du sein continuent d’augmenter. Dans le même temps, le cancer colorectal et les cancers liés à l’alcool et au tabac (lèvre-bouche-pharynx, larynx, oesophage) ne montrent pas de tendance à la baisse. Chez l’homme, la stabilité de l’incidence du cancer du poumon masque une hausse des adénocarcinomes et une diminution des carcinomes épidermoïdes. En revanche, des signes encourageants sont observés chez l’homme, avec la diminution récente de l’incidence et de la mortalité de deux des trois cancers les plus fréquents (prostate et côlon-rectum) et de plusieurs cancers liés à l’alcool et au tabac.
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