"Concrètement, qu'est-ce que la misère du logement en 2011 ?
Quand on parle du plus mal logement, tout le monde a en tête l'image du clochard, du SDF qui vit sous les ponts. Bien sûr, si l'on se place sur longue période et que l'on regarde les choses globalement, les logements sont en moyenne plus confortables aujourd'hui qu'hier. Mais cela n'empêche que l'on constate un élargissement de cette catégorie de formes exacerbées de mal ou de non logement. Une partie de la population vit dans des caves, des parkings ou des campings dans des situations misérables alors que nous sommes l'un des pays les plus riches au monde. Souvent il s'agit de gens qui ont perdu leur emploi et qui ont dégringolé. Leur nombre s'accroît avec la crise et la flambée des prix du logement. Ceux qui en arrivent là n'ont plus aucun recours, ils sont exclus du marché traditionnel du logement. Enfin, il y a le retour de formes de bidonvilles, souvent le fait de migrants chassés de leur pays, pour qui c'est l'ultime solution. Ils se forment autour des grandes villes comme Paris, Lyon et Marseille, mais aussi de villes de plus petite taille comme Saint-Etienne.
Combien sont-ils ?
Ces situations sont difficilement mesurables. A la Fondation Abbé Pierre, on connaît bien ce qui se passe au niveau local, par exemple le développement de cabanes au bord de mer dans le Languedoc. Au niveau national, avant la crise, on estimait à environ 100 000 le nombre de sans domicile fixe et 80 000 ceux qui vivent dans un habitat de fortune. On est très certainement au-delà. Enfin, je dirais qu'entre 15 et 20 000 personnes habitent dans des bidonvilles qui comptent parfois entre 300 et 500 personnes. Bref, autour de 200 000 personnes vivent dans des situations misérables. (....) "
Lire la suite de l'article sur le site de l'Observatoire des inégalités
Consulter le rapport sur le mal-logement 2011, Fondation Abbé Pierre.
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