Ministère de l’emploi, du travail et de la santé. Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES)., Despres C. Le renoncement aux soins pour raisons financières. Analyse socio-anthropologique. Paris : Ministère de l’emploi, du travail et de la santé, 2012, 193 p.
Le renoncement a été introduit pour la première fois en référence à des soins dans l’enquête santé protection sociale (ESPS) de l’Irdes en 1992. L’énoncé de la question a évolué et est aujourd’hui le suivant : « Au cours des douze derniers mois, avez-vous déjà renoncé pour vous-même à des soins pour raisons financières ? ». Il a été par la suite utilisé dans d’autres enquêtes en épousant des formulations variées. Le renoncement aux soins est de plus en plus mobilisé dans le débat public. Les résultats de l’enquête ESPS sont ainsi régulièrement repris et commentés et ont participé à la diffusion du terme. Il fait l’objet d’usages sociaux variés, à la fois dans le domaine politique, dans celui de la régulation de l’assurance maladie et dans celui de la recherche en sciences sociales. Visant à rendre compte de difficultés financières d’accès aux soins, dans les enquêtes de l’IRDES, il tend à entrer dans le champ de l’évaluation des politiques publiques en matière de protection sociale de la santé, notamment la CMU-C. Par ailleurs, il est fréquemment mobilisé dans le débat politique, du fait semble-t-il de sa charge militante. Néanmoins, le concept de renoncement aux soins n’a jusqu’à présent jamais été clairement défini dans les études et aucun travail méthodologique n’avait analysé la signification que lui donnent les sujets des enquêtes.
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