Institut de recherche et documentation en économie de la santé (IRDES)., Allonier C., Boisguérin B., Le Fur P. Les bénéficiaires de la CMU-C déclarent plus de pathologies que le reste de la population. Résultats des enquêtes ESPS 2006-2008. in : Questions d’économie de la santé, n° 173 - Février 2012, 8 p.
Les bénéficiaires de la CMU-C, plus jeunes et plus souvent des femmes, se déclarent en moins bonne santé que le reste de la population selon les résultats des Enquêtes santé et protection sociale 2006 et 2008. À âge et sexe équivalents, ils mentionnent plus de pathologies que le reste de la population, jusqu’à deux fois plus pour certaines affections comme la dépression et le diabète. L’exposition aux facteurs de risque comme le tabac et l’obésité est également plus élevée au sein de cette population, 1,6 fois supérieure au reste de la population pour le tabac et 1,7 fois pour l’obésité, en lien avec les affections digestives hautes et maladies cardiovasculaires qu’ils déclarent davantage. Parmi les principaux motifs de la dernière consultation chez un médecin généraliste ou spécialiste, les maux de dos, la dépression, les problèmes respiratoires, digestifs et hépatiques sont plus fréquemment évoqués par les bénéficiaires de la CMU-C, conformément aux pathologies déclarées. En revanche, alors qu’ils déclarent davantage souffrir de maladies de l’oreille et des dents, ils invoquent moins que les autres ces motifs de recours.
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