Journée mondiale du diabète, 14 novembre 2013
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH), n°37-38, 2013-11-12, 451-491 p.
À la lecture de ce BEH consacré au diabète, on pourrait être tenté de ne retenir que deux idées forces :
- malgré une prise en charge dite à 100% au titre des affections de longue durée (ALD), 20% des patients diabétiques déclarent renoncer à des soins pour des raisons financières. Et cette inégalité d’accès aux soins est corrélée à l’inégalité face aux risques des complications du diabète :
- malgré des sommes croissantes consacrées par l’Assurance maladie aux patients diabétiques (12,5 milliards d’euros en 2007 et plus de 15 en 2013), les résultats sont décevants. L’équilibre glycémique reste insuffisant chez les diabétiques de type 1 comme chez les type 2, avec seulement 50% des diabétiques type 2 ayant une HBA1c inférieure à 7% et 37% des diabétiques de type 1 ayant une HBA1c inférieure à 7,5% 1. Les complications sont toujours aussi fréquentes. Et en conséquence, les hospitalisations restent toujours aussi nombreuses : environ un tiers des patients diabétiques sont hospitalisés chaque année. Seules les prescriptions de médicaments antihypertenseurs et de statines progressent notablement chez les diabétiques de type 2.
Le risque existe, compte tenu de la volonté de diminuer les dépenses de l’Assurance maladie, que les décideurs soient tentés de réviser l’allocation des moyens en remettant en cause l’accès à l’ALD pour tous les patients diabétiques. La suppression de l’ALD pour les hypertendus sévères servirait, à l’occasion, d’argument. Le droit à l’ALD pourrait à l’avenir être réservé aux patients les plus pauvres et aux patients ayant un diabète qualifié de grave en raison d’un traitement par l’insuline et/ou en raison de l’existence de complications justifiant un traitement spécifique. Ces patients ont aujourd’hui un reste à charge souvent important malgré l’ALD.
Consulter le document sur le site de l'Institut de veille sanitaire (InVS)
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