Association canadienne d’éducation de langue française (ACELF)., Power G., Deblois L. Une analyse par quantiles de la résilience chez les élèves issus de milieux défavorisés . in : Education et francophonie, volume 39 : 1, printemps 2011, 118 p.
Au Canada, un nombre de plus en plus grand d’enfants sont touchés par des facteurs qui mettent en danger leur transition au monde adulte (Schonert-Reichl, 2000). Selon Willms (2002), entre 14 % et 16 % des enfants canadiens sont à risque sur le plan du développement cognitif et entre 17 % et 22 % le sont sur le plan du comportement. Dans ces conditions, la promotion d’une éducation de qualité et adaptée aux besoins des élèves demeure un défi. Dans leur présentation à la National Academy of Sciences américaine, Knudsen et al. (2006, p. 10155) expliquent qu’investir dans l’éducation des enfants issus de milieux défavorisés est de grande importance, parce que le développement cognitif qui devrait avoir lieu en bas âge est fort difficile à générer à un âge plus avancé. Ainsi, pour étudier le problème des élèves à risque d’échec scolaire et de transition, il est possible de chercher à cerner les facteurs de risque, tels que la violence, la pauvreté, la discorde familiale, la violence envers les enfants et les abus de substances, et les difficultés des parents pour les éliminer ou les réduire (Masten et Coatsworth, 1998; Willms, 2002). Nous cherchons plutôt à encourager et renforcer certaines qualités et certains facteurs contextuels pour susciter la réussite scolaire et favoriser une adaptation sociale et professionnelle harmonieuse. Par exemple, une surveillance parentale structurée, des buts ambitieux, la sécurité à l’école pourraient être des facteurs à considérer. La présente étude cherche à documenter les facteurs qui aident les élèves à risque à surmonter l’adversité.