CEMKA-EVAL. Etude exploratoire sur les diverses sources disponibles permettant une première approche des causes de décès des personnes sans abri. Étude pour l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale. Rapport final-Phase I. Version N°3. Paris : Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES), 2011, 79 p.
La complexité du recensement des populations de personnes sans logement s’accroit lorsqu’il s’agit de comptabiliser leurs décès. Jusqu’au début des années 2000, les décès recensés concernaient essentiellement des personnes décédées en institutions, sans gage d’exhaustivité. Les personnes décédées dans la rue semblaient passer au travers des décomptes. Pour tenter de rompre le silence sur le décès des personnes dans la rue, puis plus généralement de personnes sans abri décédant dans la rue ou non, le collectif « Les morts de la rue » créé en 2002, tient un compte au jour le jour des personnes sans abri qui meurent en France, avec l’aide d’un réseau associatif étendu aux grandes villes françaises. Ainsi, ont été comptabilisé 240 décès en 2007, 387 en 2008 et 406 en 2009. Mais ce décompte n’est pas non plus exhaustif, puisqu’il dépend des partenariats avec les associations présentes dans les principales grandes villes de France, mais pas toute. Et l’augmentation observée est plutôt le reflet d’une augmentation du territoire et du champ couverts, que d’une augmentation du nombre de décès.
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