Veille inégalités sociales de santé

Observatoire national des zones urbaines sensibles - Rapport 2013

Observatoire national des zones urbaines sensibles (ONZUS)
Observatoire national des zones urbaines sensibles - Rapport 2013
Comité interministériel des villes (CIV), 2013, 234 p.

Conformément à la loi d'orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine du 1er août 2003, l'Observatoire national des zones urbaines sensibles (ONZUS) propose, dans son rapport 2013, un panorama de la situation des quartiers (emploi, santé, éducation, sécurité, discriminations) qui bénéficient des dispositifs de la politique de la ville. Dans la partie thématique de son rapport, l'Observatoire s'intéresse notamment à l'environnement familial des jeunes de 16 à 25 ans dans les Zus, aux difficultés face à l'écrit et à l'illettrisme en Zus ou encore le climat scolaire perçu par les collégiens des Zus. Il fait par ailleurs le point sur la mise en oeuvre de la politique de la ville : état d'avancement du programme national de rénovation urbaine (PNRU), intercommunalité et politique de la ville, dotation de solidarité urbaine et de cohésion sociale (DSU) en 2013, etc.

Consulter le document sur le site de la Documentation française

France, portrait social : édition 2013

Institut national de la statistique et des études économiques

France, portrait social : édition 2013

INSEE coll. références, 11-2013, 284 p.

Comme chaque année, l'Insee publie un ensemble très fourni de données sociales concernant la société française touchant à la démographie, à la famille, au marché du travail ou encore aux conditions de vie.

En matière d'inégalités, l'édition 2013 dresse notamment le portrait des jeunes qui sortent de l'école sans qualifications « Les décrocheurs du système éducatif : de qui parle-t-on ?  : « Près d'un quart des jeunes entrés en 6^e en 1995 (qui) ont décroché du système éducatif. Parmi eux, huit sur dix n'ont aucun diplôme du secondaire, précisément 53 % n'ont aucun diplôme et 26 % ont seulement le brevet des collèges ou le certificat de formation générale. ». Dans le domaine du logement, cette publication souligne que les jeunes primo-accédants ont vu leur endettement, lié à leur résidence principale, augmenter de manière très importante : en 2005, un ménage de moins de 30 ans endetté sur deux l'était pour 20 ans, contre 25 ans en 2011.

Un chapitre est également consacré aux effets redistributifs des prestations sociales et des prélèvements sur les revenus en 2012 : « Les 10 % de personnes les plus pauvres disposent d'un niveau de vie moyen avant redistribution de l'ordre de 4 100 euros par an tandis que les 10 % les plus aisés reçoivent 72 200 euros par an et par unité de consommation, soit 17,6 fois plus. Après redistribution, ce rapport passe de 17,6 à 5,7. », indique l'institut.

Les indicateurs d'inégalités sociales, disponibles pour certains sur des longues périodes, qui devraient servir de référence même si leur lecture est parfois très complexe, figurent seulement en annexe de cette synthèse.

Consulter le document sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques

Rapport 2012 de l'observatoire de l'accès aux soins de la mission France

Médecins du monde. Observatoire de l'accès aux soins de la mission
Rapport 2012 de l'observatoire de l'accès aux soins de la mission France
Médecins du monde, 2013, 207 p.

En 2012, en France, les conséquences de la crise économique sur la santé et l’accès aux soins sont prégnantes. Les inégalités sociales de santé s’accentuent chez les plus démunis. À cela s’ajoutent des réponses publiques souvent plus sécuritaires que sociales, notamment envers les migrants, les personnes se prostituant et les usagers de drogues. Ces personnes accèdent de plus en plus difficilement au système de soins, avec pour conséquence une détérioration de leur état de santé.

Consulter le document sur le site de Médecins du monde

Inégalités sociales et territoriales de mobilité et d’accidents corporels de la route chez les jeunes

Licaj I. Inégalités sociales et territoriales de mobilité et d’accidents corporels de la route chez les jeunes. Lyon : Université Claude Bernard Lyon 1, 2011, 242 p.

L’objectif de la thèse est de mesurer en France l’influence des inégalités socioéconomiques individuelles et contextuelles sur la mobilité, l’incidence et la gravité des accidents corporels chez les enfants et les jeunes de moins de 25 ans.

Voir le document sur le site http://tel.archives-ouvertes.fr

La place de l’action collective dans le travail social de rue

De Boevé E., Toussaint P. La place de l’action collective dans le travail social de rue. Bruxelles : Dynamo International, 2012, 72 p.

Dans le cadre du travail auprès des jeunes en situation de rue, les actions collectives et communautaires se sont de plus en plus développées ces vingt dernières années, au Vietnam ainsi que dans d’autres pays d’Asie du Sud-Est. La mise en place des foyers d’accueil pour jeunes en grand besoin d’encadrement nécessite l’organisation conjointe d’une vie commune ainsi que des activités collectives afin d’améliorer leur cadre de vie. Pour les jeunes en situation de rue et à haut risque, l’action collective constitue un moyen d’ouverture de l’espace de rencontre, d’échanges de vécu et d’intégration sociale, par le biais des activités sportives, artistiques et culturelles ainsi que par les apprentissages socioprofessionnels et d’autonomie sociale. Quant aux actions collectives effectuées dans les espaces publics ou de rue, elles constituent une méthode spécifique au travail de rue afin d’entrer en contact avec les jeunes, surtout ceux qui ne sortent pas de leur coquille. On n’impose rien, pas d’obligation, ni de norme. La seule présence du jeune aux alentours de l’activité suffit. Le collectif doit être patient et respecter ses principes d’approche : le groupe reste disponible et attend le moment opportun où un lien se tisse entre le jeune et le travailleur de rue.

Télécharger ce livre sur le site Dynamo International

www.jeunes.inegalites.fr : un nouvel espace pour les jeunes

L’Observatoire des inégalités lance son espace dédié aux jeunes, avec des fiches thématiques, des vidéos, une nouvelle et plein de choses à venir.

L’information sur les inégalités et les discriminations est trop souvent destinée aux adultes, dans un langage incompréhensible pour les plus jeunes. L’Observatoire des inégalités a toujours cherché à sortir des sentiers battus des discours destinés aux convaincus pour s’adresser au plus grand nombre. Notamment aux plus jeunes.

L’Observatoire des inégalités ouvre donc un espace spécialement dédié aux 12-18 ans, mais qui devrait intéresser bien sûr les 9-99 ans.

Voir le site

Inégalités de genre et inégalités sociales dans les usages de drogues en France

Legleye S. Inégalités de genre et inégalités sociales dans les usages de drogues en France. Paris : Université Paris XI Faculté de médecine Paris-Sud, 2011, 292 p.

Les usages de produits psychoactifs contribuent fortement aux inégalités sociales de santé et sont aussi inégalement distribués suivant le sexe. En utilisant des enquêtes en population générale et adolescente, ce travail montre que les écarts de consommations d'alcool, de tabac, de cannabis et d'autres drogues illicites entre hommes et femmes varient suivant le milieu social, la génération de naissance, le statut scolaire et professionnel et les conditions de travail. Parmi les adolescents, les écarts de consommations entre garçons et filles dépendent moins du milieu social qu'à l'âge adulte, mais les risques d'expérimenter puis de progresser vers des usages fréquents ou problématiques en dépendent au contraire fortement. Ces résultats montrent que les différences d'usages entre hommes et femmes sont des différences de genre, socialement construites et en lien avec le système des inégalités sociales ; ils présentent également quelques déterminants des trajectoires d'usages de drogues.

Voir le document sur le site http://tel.archives-ouvertes.fr

Santé et conditions de vie des étudiants

Baudier A. Santé et conditions de vie des étudiants - Enquête nationale et synthèses régionales. édition 2011-2012. Paris : Rue des écoles, Mutualité française, 2012, 304 p.

Dans un ouvrage intitulé "Santé et conditions de vie des étudiants", qui balaie largement les différents aspects de la condition estudiantine (ressources, santé, logement, habitudes...), la Mutuelle des étudiants (LMDE) et la Mutualité française s'inquiètent d'une "aggravation de la situation sociale et sanitaire des étudiants" et, en particulier, du renoncement aux soins.

Sans être alarmistes sur l’état de santé des jeunes, la Mutualité Française et la Mutuelle des Etudiants se disent fortement préoccupées par ces résultats et y voient les prémices de difficultés futures.

En effet, si la majorité des étudiants, 82%, s’estime en bonne santé, un étudiant sur cinq juge que son état de santé s’est dégradé par rapport à l’année précédente. Un tiers des étudiants, 34%, déclare même avoir renoncé à des soins médicaux au cours des 12 derniers mois, principalement pour des raisons financières, 29%. Et cette proportion s’accentue pour les étudiants qui jugent leur état de santé mauvais ou moyen, respectivement 53% et 54%. Enfin, un étudiant sur cinq n’a pas de médecin traitant.

A cela s’ajoute que 19% des étudiants ne sont pas couverts par une complémentaire santé, au regard des 6% de Français qui ne sont pas protégés. Or, les résultats de l’enquête montrent aussi que la complémentaire santé améliore l’état de santé des étudiants en facilitant l’accès aux soins, notamment pour consulter un dentiste, un ophtalmologue, un gynécologue ou des spécialistes.

Globalement, il ressort de cette enquête que les étudiants ont une mauvaise perception de notre système de santé. Ils portent, en effet, un jugement négatif sur l’égal accès aux soins en France et semblent perdre confiance dans notre système de protection sociale. Ainsi, la moitié des étudiants ne sont pas d’accord avec l’affirmation : "En France, chaque personne a la possibilité d’être soigné quelles que soient ses ressources financières." (Source : Mutualité française)

Télécharger le dossier de presse sur le site de la Mutualité française

Jeunes sans-abri et jeunes placés dans le réseau de protection de l’enfance : maltraitance, santé mentale et consommation d’alcool et de drogues (document canadien)

Goldstein A.,  Amiri T., Vilhena N et al.  Jeunes sans-abri et jeunes placés dans le réseau de protection de l’enfance : maltraitance, santé mentale et consommation d’alcool et de drogues. Ottawa : Agence de la santé publique du Canada, 2011, 62 p.

Les adolescents sans-abri doivent composer avec diverses retombées néfastes et risquent de présenter des problèmes concomitants de santé mentale et de consommation d’alcool et de drogues. Nombre d’entre eux arrivent dans la rue avec des antécédents de maltraitance; ils ont quitté la maison pour échapper à un environnement dysfonctionnel, mais se retrouvent malheureusement exposés à une violence supplémentaire dans la rue. Les jeunes placés dans le réseau de protection de l’enfance doivent relever des défis du même ordre et nombre d’entre eux risque de devenir sans-abri à cause du manque de ressources lorsqu’ils quittent le réseau de protection de l’enfance. Les études révèlent que les symptômes de santé mentale et de consommation d’alcool et de drogues qui accompagnent cette situation, surtout chez les adolescents, sont mal compris et qu’il est très difficile de s’y attaquer.

Voir le document sur le site de l’Agence de la santé publique du Canada

Egaux devant la santé : une illusion ? Plaidoyer pour un système de santé qui cesse d’exclure les plus vulnérables

Collectif interassociatif sur la santé (CISS). Egaux devant la santé : une illusion ? Plaidoyer pour un système de santé qui cesse d’exclure les plus vulnérables. Paris : Collectif interassociatif sur la santé (CISS), 2011, 32 p.

Ce document est le fruit des travaux de réflexion menés par les membres d'un des groupes de travail du CISS, le groupe « Urgences populationnelles », créé en septembre 2008. Différentes populations ont été identifiées :
- les personnes en situation de handicap moteur et sensoriel,
- les personnes migrantes,
- les personnes âgées en situation de fragilité ou de dépendance,
- les jeunes,
- les personnes détenues.

Voir le document sur le site du CISS