Le Conseil national du sida (CNS), a publié, le 6 avril, une note valant avis sur l’impact des politiques relatives aux drogues illicites sur la réduction des risques infectieux. Depuis la publication d’un précédent avis du conseil en 2001, recommandant l’évolution des politiques relatives aux drogues illicites au regard de leur impact sur la stratégie de réduction des risques (RdR), plusieurs évolutions ont eu un impact favorable sur la lutte contre l’épidémie de VIH/Sida, dont la progression s’est ralentie. Cependant, la note du CNS dresse un bilan nuancé de ces dix dernières années, mentionnant notamment que les politiques publiques n’ont permis ni de diminuer les usages des drogues ni d’améliorer significativement la situation de ses consommateurs. La réduction des risques apparait limitée, notamment parmi des franges d’usagers vulnérables tels que les jeunes, les femmes et les personnes détenues. Le rapport se montre critique vis-à-vis du renforcement, ces dernières années, de la répression envers les simples usagers de drogues, pointant du doigt des politiques répressives coûteuses et inefficaces au plan sanitaire.
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