Veille addictions

Interdiction de vente de tabac aux mineurs : la loi n’est pas suffisamment appliquée par les débitants de tabac

Le Comité National Contre le Tabagisme (CNCT) a fait appel à l’institut d’enquêtes LH2 pour évaluer le dispositif d’interdiction de vente de produits du tabac aux mineurs de moins de 18 ans, et connaître la perception des jeunes sur cette mesure et leurs pratiques pour se procurer du tabac. Parmi les 600 répondants, 26 % des jeunes de 12 à 17 ans interrogés ont déjà fumé dans leur vie et 11 % déclarent fumer régulièrement ou occasionnellement. Bien que la majorité des répondants (90 %) connaissent l’interdiction de vente de tabac aux mineurs de moins de 16 ans, une proportion encore non négligeable de jeunes semble ignorer que l’interdiction a été élargie aux mineurs de moins de 18 ans. Ainsi, 34 % des jeunes interrogés pensent qu’en France, les jeunes de moins de 18 ans ont le droit d’acheter des cigarettes. Cette désinformation résulte de la mauvaise application de la loi par les débitants. L’enquête auprès des jeunes confirme les données de l’observatoire clients mystères réalisé sur le terrain puisque 60 % des jeunes déclarent n’avoir rencontré aucun problème pour acheter du tabac dans les bureaux de tabac. En dépit de l’interdiction de vente aux mineurs, le buraliste constitue la première source d’approvisionnement en produits du tabac pour les mineurs (38 %), devant les amis qui donnent des cigarettes (29 %) ou les copains plus âgés qui en achètent (23 %).

Voir les résultats sur le site du CNCT

Consommation de drogues, d'alcool et de tabac à 17 ans : premiers résultats 2011 del'enquête ESCAPAD

L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) a interrogé en 2011, les  jeunes Français présents lors de la journée Défense et Citoyenneté (ex Journée d'Appel et de Préparation à la Défense) sur leur santé et leurs consommations de produits psychoactifs.   Les résultats de  cette enquête sur la Santé et les Consommations ( ESCAPAD)  montrent que les usages de drogues illicites sont nettement  orientés à la baisse. L'expérimentation de cannabis se stabilise et son usage régulier diminue. De même, l'expérimentation des autres drogues illicites (dont cocaïne, ecstasy et héroïne) est globalement  à la baisse avec de faibles niveaux de consommation. Par ailleurs les expérimentations de tabac et d'alcool poursuivent également leur diminution mais en revanche les usages réguliers sont en hausse avec en particulier une augmentation  des ivresses répétées et régulières.

Télécharger le communiqué de presse  

Télécharger les premiers résultats de l'enquête ESCAPAD

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Numéro spécial de SWAPS sur la dépendance aux jeux

Valleur M., Bouju G., Grall-Bronnec M et al. Numéro spécial Jeux. in : Swaps, n° 65, 2011, 28 p.

En septembre 2011, l’OFDT et l’Inpes ont présenté les premières données nationales de prévalence sur la pratique des jeux de hasard et d’argent (JHA) en France, issues du Baromètre Santé 2010. Elles indiquent un taux de prévalence du jeu problématique de 1,3% (dont 0,4% de jeu pathologique). Cette prévalence est proche de ce qui peut être retrouvé dans la plupart des pays européens (0,6 à 2,2%). Swaps s’est saisi de l’occasion, avec l’aide de Jean-Michel Costes, de l’Observatoire des jeux, pour faire un point sur la situation française, l’état des recherches sur l’étiologie du jeu problématique/pathologique et pour présenter certaines des initiatives de prévention menées à l’étranger. Avant de donner la parole au sénateur Trucy, à l’origine de la loi de mai 2010 sur le jeu en ligne. Avec, en filigrane, la possibilité d’une déclinaison de cette législation dans le cadre de la réduction des risques. Et, en guise d’introduction, une analyse stimulante de Marc Valleur sur la question controversée du classement du jeu pathologique au rang des « vraies » addictions…

Voir le document sur le site : http://pistes.fr/