Fédération addiction. Femme et addictions. Paris : Fédération addiction, 2012, 5 p.
La première partie du document donne des éléments objectivés sur les différences de consommation et de facteurs de risques en fonction du genre. En effet, l’expérience clinique et les études réalisées dans de nombreux pays montrent que femmes et hommes n’ont pas les mêmes comportements, usages et facteurs de risques face aux addictions, quels que soient les modes d’analyse, les produits étudiés ou les niveaux de problèmes considérés. Dès l’enfance, une distinction s’opère via des modes de socialisation masculins et féminins : à l’adolescence, les codes sociaux de genre de nos sociétés contemporaines influencent l’usage des psychotropes, avec d’autres facteurs comme l’âge ou le milieu social d’appartenance. Nier cette spécificité du genre, c’est nier les rapports sociaux de sexes et les représentations qu’ils véhiculent. Notons que le lien entre addictions, grossesse et périnatalité est identifié par les professionnels et documenté par la recherche, y compris en France. La question du genre et de son impact ne faisant pas l’objet d’une identique préoccupation, nous l’avons priorisée dans ce document. Dans la deuxième partie, les auteurs proposent des questions spécifiques liées à la réalisation d’une action spécifique pour les femmes : en amont du projet, pendant la mise en œuvre (sur le plan organisationnel et dans la pratique clinique) et, une fois le projet lancé, pour valoriser l’expérimentation et pérenniser l’action.
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