Salles de consommation à moindre risque. in : La Lettre de l'ERSP, n° 8, mai 2011
Si il est un des sujets où la raison scientifique n'a pas le dernier mot, c'est bien celui des drogues. Le débat français sur les salles de consommation en est le dernier exemple. L'expertise collective Inserm sur la réduction des risques, une analyse de plus de 700 études scientifiques qui soutenait la mise en place de dispositif innovants telles que les salles d'injection supervisée, mais aussi les programmes d'héroïne médicalisée ou les programmes d'échanges de seringues en prison, n'a pas été entendue par le gouvernement. La mission d'information inter-parlementaire Assemblée Nationale / Sénat sur "les toxicomanies", qui doit se positionner sur l'expérimentation de salles de consommation supervisée en juillet, pourra-t-elle changer la donne ? Sur le terrain par contre, les élus locaux des villes de Paris ou Marseille, confrontés à des problèmes concrets, continuent à travailler, à former les leaders locaux, à définir ce que pourraient être une salle de consommation à la française... En attendant, comme tous les acteurs de terrain, une possible ouverture...
Pierre Chappard, coordinateur du Réseau Français de Réduction des Risques
Voir la lettre sur le site de l'ERSP