Salaün L. Analyse de la relation entre le niveau d’activité physique et la composition corporelle d’adolescents présentant une déficience intellectuelle : impact d’une prise en charge de l’obésité par un programme d’Activité Physique Adapté. Lyon : Université Claude Bernard Lyon 1, 2011, 292 p.
L’évolution croissante de l’obésité n’épargne pas les adolescents présentant une déficience intellectuelle. Nos travaux reposent sur le principe d’une«recherche- action»avec pour but l’amélioration de la prise en charge des personnes en situation de handicap mental. Réalisées dans 5 instituts médico-éducatifs, notre première étude montre que plus de 40% des adolescents déficients intellectuels présentent un excès de masse grasse. Plus de 30% des adolescents rapportent un faible niveau d’activité physique et seule la moitié pratiquerait suffisamment d’activité physique pour lutter contre le développement de l’obésité. De plus, les adolescents les plus actifs présentent moins de risques de développer un excès de masse grasse. Leur faible niveau de condition physique observé est un facteur de risque élevé pour la santé. Pour ces jeunes présentant un handicap mental, cela constitue un «sur-handicap» qui peut accentuer la restriction de participation sociale et altérer la qualité de vie. Etre actif au quotidien permettrait de limiter les risques pour la santé, notamment de limiter le développement de l’obésité. De ce fait, un programme d’Activité Physique Adaptée a été proposé aux jeunes repérés en situation de sur-adiposité. Celui-ci a permis d’augmenter les temps de pratique d’activité physique et de stabiliser l’évolution du poids, tout en diminuant la masse grasse et le tour de taille. L’approche interdisciplinaire de cette recherche nous a permis de considérer l’évolution du concept de soi chez ce public spécifique et de constater qu’il n’était pas altéré par cette prise en charge visant le contrôle du poids.
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