Après avoir organisé, en collaboration avec l'université de Liverpool, un séminaire sur « L'impact du marketing alimentaire sur les modes de consommation des enfants » en mars 2014, l’Inpes a commandité une étude à deux intervenantes du séminaire : Amandine Garde, professeur de droit à l’université de Liverpool et Marine Friant-Perrot, maître de conférences à l’université de Nantes, dont les travaux s’interrogent notamment sur cette question. Après avoir rappelé l’évolution des taux de surpoids et d’obésité en France, cette étude dresse un bilan des recherches établissant l’existence d’un lien direct entre le marketing pour des produits alimentaires « peu sains » et les comportements alimentaires des enfants. Elle analyse ensuite comment différents pays ont réglementé le marketing alimentaire en direction des enfants afin de prévenir le surpoids et l’obésité infantiles, en évaluant ces expériences au regard des recommandations de l’OMS sur la commercialisation des aliments et des boissons non alcoolisées destinée aux enfants. Les auteures s’interrogent enfin sur les différents arguments susceptibles de justifier les restrictions du marketing alimentaire. Par ailleurs, elles interrogent l’opportunité de restreindre le marketing pour les produits alimentaires peu sains sans tenir compte du rôle de l’étiquetage de ces produits et les formes simplifiées d’information nutritionnelle. Ces derniers pourraient en effet favoriser des choix alimentaires plus sains et contribuer aussi à la prévention et au contrôle de l’obésité en France.
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