La politique de réduction des risques (RdR) en prison est encadrée par une circulaire des ministères de la Santé et de la Justice de 1996 et un guide méthodologique réactualisé en 2004. Une étude Pri2de (Prévention du risque infectieux dans les prisons françaises) dont les résultats sont publiés par le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) mesure l'application de ces préconisations.
Résultats : Un faible niveau d’accessibilité aux mesures de prévention
- Eau de Javel, peu distribuée
- Traitements de substitution : Méthadone ou Buprénorphine haut dosage, les prisons ne laissent pas toujours le choix
- Nécessité d’initier en France un programme d’échange des seringues en prison
Conclusion : Le dispositif français de prévention du risque infectieux en prison, est insuffisamment déployé. Cela alors que le risque infectieux est bien plus élevé à l'intérieur de la prison, qu’à l’extérieur, en raison de rapports sexuels souvent à risque mais aussi de la toxicomanie. Pour les auteurs de cette étude "la redéfinition d’une politique de soins et de prévention en détention apparaît indispensable. Il serait également souhaitable que des moyens permettant d’étoffer et former les équipes de soins, ainsi que les autres intervenants en détention, soient alloués."
BEH n°39/2011(Bulletin épidémiologique hebdomadaire) sur le site de l'INVS
Guide méthodologique relatif à la prise en charge sanitaire des personnes détenues et à leur protection sociale sur le site du Ministère de travail, de l'emploi et de la santé
Pour en savoir plus sur la RDR, lire l'entretien avec Pierre Chappard, coordinateur du Réseau Français de Réduction des Risques
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