Haute autorité de santé (HAS). Troubles causés par l’alcoolisation fœtale: repérage. Document de travail. La Plaine Saint-Denis : Haute autorité de santé (HAS), 2013, 44 p.
Les troubles causés par l’alcoolisation fœtale regroupent les manifestations qui peuvent survenir chez un individu dont la mère a consommé de l’alcool durant la grossesse. L’alcool passe aisément du sang maternel au sang du fœtus au travers du placenta. L’organisme humain est vulnérable à l’exposition à l’alcool pendant la période prénatale. L’alcool est un agent tératogène qui altère, entre autres, le développement du cerveau. L’exposition prénatale à l’alcool représente un facteur de risque d’anomalies à tous les stades de la grossesse, notamment à son début. Ce risque est commun à toutes les variétés de boissons alcoolisées (apéritif, vin, bière, cidre, spiritueux, etc.) et existe même lors de consommations ponctuelles. Les répercussions cliniques d’une alcoolisation fœtale forment un continuum allant de la forme complète appelée syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) à des formes incomplètes se traduisant par des difficultés dans les apprentissages ou un t rouble des facultés d’adaptation et des conduites sociales. La consommation d’alcool pendant la grossesse représente la cause majeure de retard mental d’origine non génétique et d’inadaptation sociale d e l’enfant. L’incidence du SAF est mal connue, elle varie selon les critères diagnostiques utilisés ; en France, elle serait de l’ordre de 1,3 ‰ naissances par an ; aux États-Unis, l’incidence du SAF a été estimée de 0,6 à 3 ‰ naissances. Toutefois, il peut arriver que le diagnostic soit retardé ou manqué.
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