Veille addictions

Comment devient-on addict ?

La sensation de plaisir, qu’elle provienne d’un carré de chocolat, d’une séance de sport ou d’une herbe choisie est le résultat d’interactions chimiques. Le circuit cérébral de la récompense s'active et libère de la dopamine. Alors, la sensation de plaisir en découle. Il est logique de chercher à retrouver ce circuit du plaisir mais la frontière entre bien-être et dépendance est vite franchie. A long terme, les drogues dérèglent certaines parties du cerveau liées aux émotions et à la mémoire. Plus sensibles, les neurones des adolescents peuvent être durement touchés par la toxicité de certaines substances. Comment savoir si l'on est addict ? Peut-on se défaire d'une addiction ? Michaël Naassila, professeur de physiologie et directeur du" Groupe de Recherche sur l'Alcool & les Pharmacodépendances" d'Amiens, répond à ces questions.

Recueil d’indicateurs régionaux - Offre de soins et état de santé édition 2014

Ministère des affaires sociales et de la santé. Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES)
Recueil d’indicateurs régionaux - Offre de soins et état de santé édition 2014. Partie I : Données sociodémographiques, offre de soins et état de santé
Ministère des affaires sociales et de la santé. Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES), 2014-08, 113 p.

Ce recueil d’indicateurs généraux compile les résultats d’indicateurs courants disponibles, qui sont, par ailleurs, dispersés. Il esquisse un portrait sanitaire et social synthétique de chaque région en mobilisant à la fois des indicateurs de l’offre et de recours aux soins, de la consommation de soins, de l’état de santé de la population, issus des sources de référence, mais aussi des indicateurs démographiques et sociaux dont certains proviennent de l’ouvrage La France et ses régions, publié par l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) et mis à jour en 2014 selon la disponibilité des données. Ce recueil ne prétend pas à l’exhaustivité : toutes les dimensions de l’organisation des soins ou de l’état de santé en région ne sont pas abordées. Pour un diagnostic plus approfondi, le lecteur pourra consulter le site Internet de la DREES, les données de l’INSEE ainsi que les bases de données financées par le ministère des Affaires sociales et de la Santé comme Statiss, Eco-santé et Score-santé. Dans une première partie, les indicateurs régionaux sont présentés sous forme de tableaux thématiques qui permettent de situer les régions les unes par rapport aux autres au vu de la situation française, de présentations cartographiques ou d’indicateurs de variabilité. Ces fiches précisent aussi la définition des indicateurs, leurs sources et leurs champs. Dans une seconde partie, chaque région fait l’objet d’une présentation synthétique qui met en évidence les principales caractéristiques de son contexte sociodémographique et de l’organisation de son territoire, de son offre de soins, du recours aux soins et de l’état de santé de sa population. Il est rappelé qu’en cas de discordance, les chiffres les plus récents présents dans les sources indiquées constituent la seule référence. En rendant cette sélection d’indicateurs régionaux accessibles à tous, pouvoirs publics, professionnels, patients ou simples citoyens, la DREES espère contribuer à la diffusion d’une information essentielle sur ces thématiques.

Consulter le document sur le site de la DREES

Consulter la fiche de synthèse régionale pour la Haute-Normandie sur le site de la DREES

Prochain « P’tit déj de la prévention » le jeudi 25 septembre : le tabac

Dans le cadre du groupe "Prévention des addictions" coordonné en partenariat avec La Boussole, l'Atelier Santé Ville de Rouen a le plaisir de vous proposer des temps formatifs et d'échanges réguliers autour de thématiques liées aux pratiques addictives, destinés aux professionnels des Hauts de Rouen et Grammont ou intervenants sur ces territoires.

Intitulées "Les P'tits déj de la Prévention", ces rencontres prennent la forme conviviale de petits déjeuners et permettent d'outiller les professionnels afin d'actualiser ou réactualiser leurs connaissances du réseau spécialisé de prise en charge des problématiques liées aux pratiques addictives. Elles permettent également des échanges entre professionnels de champs d'intervention différents, oeuvrant sur un même territoire.

La prochaine rencontre sur la thématique du Tabac, aura lieu le

Jeudi 25 septembre à partir de 9h – Espace Médiation Santé (sur inscription)

En présence de Michel Artus, médecin addictologue à l’ANPAA

Consulter le flyer

Nouveaux produits de synthèse identifiés en France depuis 2000

Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), MARTINEZ Magali, CADET-TAÏROU Agnès, LAHAIE Emmanuel
Nouveaux produits de synthèse identifiés en France depuis 2000. Note d'information SINTES 31 juillet 2014
Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), 2014-07, 2 p.

Cette note est un inventaire des nouveaux produits de synthèse (NPS) répertoriés par l’ensemble des partenaires du réseau SINTES (Système d’identification national des toxiques et des substances) de l’OFDT.

Consulter le document sur le site de l'OFDT

Info / Intox : sexualité et/ou drogues

Centre régional d'information et de prévention du sida (CRIPS) Ile-de-France
Info / Intox : sexualité et/ou drogues
Centre régional d'information et de prévention du sida (CRIPS) Ile-de-France, 2011

Ce jeu aborde deux thématiques : "vie affective et sexuelle" et "consommation de drogues". Il s'adresse à un public d'adolescents, jeunes adultes. Il leur propose des affirmations et les joueurs sont invités à échanger, se positionner et décider de la véracité de l'affirmation. Il permet ainsi d'acquérir des connaissances, de développer leur esprit critique par rapport à de fausses croyances et représentations très répandues. L'outil nécessite de solides connaissances de la part de l'animateur car il ne fournit pas de réponses aux affirmations. Il est intégralement téléchargeable en ligne avec un tutoriel qui procure des conseils sur l'animation et sur le fonctionnement de l'outil, sur le site http://www.lecrips-idf.net.

Consulter le document sur le site du CRIPS

Journée mondiale de prévention du Syndrome d’Alcoolisation Fœtale (S.A.F.) : Manifestations à Gisors

Le 9 septembre est la journée mondiale de prévention du Syndrome d’Alcoolisation Fœtale (S.A.F.). La consommation d’alcool pendant la grossesse a des conséquences directes sur le développement psychomoteur de l’enfant et ce, dès les premiers jours.

 

En cette journée d’actions de prévention 2014, le centre d’addictologie CSAPA « le Rivage » de Gisors et la maternité, du Pôle Sanitaire du Vexin, se mobilisent par diverses manifestations :

• Mardi 9 septembre, le CSAPA propose un accueil spécifique de 10h à 12h30 pour échanger et répondre à toute question. Plusieurs actions sont prévues à l’hôpital de Gisors par l’équipe de liaison en addictologie et le service de maternité, à destination des professionnels.

• Mercredi 10 septembre, un nouveau temps d’échange sous forme ludique est prévu au sein du Bureau Information Jeunesse.

Pour plus d’informations vous pouvez contacter la maternité au 02 32 27 76 24 ou le CSAPA au 02.32.27.76.51.

Alcool sur le lieu de travail : un nouveau décret pour mieux encadrer et prévenir les pratiques de consommation

Le décret n° 2014-754 du 1er juillet 2014 autorise désormais les entreprises à interdire la consommation de toute boisson alcoolisée dans leur enceinte par le biais de leur règlement intérieur ou d'une note de service lorsque la santé ou la sécurité des salariés est en jeu. Ces nouvelles dispositions règlementaires élaborées en concertation avec la Direction générale du travail constituent une des mesures stratégiques du plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les conduites addictives 2013-2017, validé par le Premier Ministre en septembre 2013.

L’article R 4228-20 initial du code du travail disposait qu’« aucune boisson alcoolisée autre que le vin, la bière, le cidre et le poiré n'est autorisée sur le lieu de travail ». Cette seule disposition tendait à limiter les capacités juridiques des entreprises à encadrer la consommation de boissons alcoolisées les plus couramment consommées, sauf à justifier de risques particuliers. Dorénavant, la nouvelle réglementation applicable depuis le décret du 1er juillet, autorise l’employeur, lorsque la santé et la sécurité des salariés sont en jeu à prendre les mesures nécessaires via le règlement intérieur ou une note de service, en respectant le principe de proportionnalité des mesures par rapport au but recherché.

L’alcool est la substance psychoactive la plus consommée en France et si le nombre de consommateurs quotidiens a diminué depuis les années 2000, les alcoolisations ponctuelles importantes (cinq verres en une même occasion) se sont fortement développées en particulier pour les jeunes (53,2% des jeunes de 17 ans déclarent une alcoolisation ponctuelle importante (API) au cours du mois écoulé en 2011) alors que  le nombre de consommateurs à risques, dépendants ou non, reste très élevé (3,8 millions de personnes en 2010).
Les actifs sont concernés, au-delà des pots d’entreprise, comme le révèlent les chiffres du Baromètre santé 2010 de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes), seules données statistiques nationales disponibles. En effet, certains secteurs professionnels parmi les plus accidentogènes sont également les plus consommateurs de substances psychoactives (agriculture, pêche, BTP). D’autres secteurs sont également concernés notamment celui des arts et spectacle.
Près de 8 % de la population active, tous secteurs confondus, consomment quotidiennement de l’alcool, 48 % en consomment chaque semaine et plus de 20 % sont concernés par des consommations ponctuelles importantes.

Le nouveau décret vient donc opportunément rappeler les risques liés à la consommation d’alcool et permet d’inciter les entreprises, en concertation avec les représentants du personnel, à s’impliquer dans une démarche de diagnostic et d’élaboration d’un  plan de prévention collective comme le prévoit le plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les conduites addictives.

Source : Flash Info de la Mildeca, N°65, 01/08/2014

Usagers de drogues : Une nouvelle stratégie pour réduire les risques infectieux

Proposer des sessions d’éducation délivrées par des pairs aux consommateurs de drogues par voie intraveineuse permet de réduire significativement les pratiques à risque de transmission du VIH et du virus de l’hépatite C (VHC). Ce type d’intervention communautaire, facilement transposable, a été évalué dans le cadre de l’étude ANRS AERLI (Accompagnement et Education aux Risques Liés à l’Injection), réalisée conjointement par l'association AIDES, Médecins du Monde et l'Inserm U912 (Marseille). Les résultats sont présentés en communication orale lors de la 20e conférence internationale sur le sida organisée par l’International Aids Society à Melbourne (Australie) du 20 au 25 juillet 2014.

En savoir plus sur le site de l'ANRS

Sortie du film « Réduction des risques liés à l’alcool »

En Juin 2012, lors des 2èmes Journées Nationales de la Fédération Addiction à Toulouse, une série d’interviews a été menée sur le thème de la réduction des risques liés à la consommation d’alcool. Elles ont été combinées dans un court film de 16 minutes. De l’histoire à la théorie d’intervention, en passant par l’illustration par des pratiques innovantes, ces entretiens combinés montrent la nécessité d’un changement de paradigme dans la prise en charge, la prévention et l’accompagnement socio-éducatif des personnes consommatrices d’alcool. Entre forte toxicité, essor et mutation des pratiques de consommations d’alcool et représentations sociales, les intervenants de tous secteurs accueillent des personnes présentant des consommations d’alcool à risque. Dans ce contexte, la philosophie de la Réduction des risques, née pour prévenir le risque infectieux lié à ce que l’on appelait alors la « toxicomanie », doit pouvoir être appliquée à toutes les consommations et dans tous les secteurs, à l’échelle de la population générale. S’opère alors un déplacement de curseur, de l’abstinence prescrite vers la gestion des consommations, dans une approche addictologique qui n’emprunte plus l’entrée « produit », mais s’adapte aux risques pris.

Consulter le vidéo sur Vimeo

L’OEDT publie un rapport sur les Communautés Thérapeutiques en Europe

Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT)
Therapeutic communities for treating addictions in Europe. Evidence, current practices and future challenges
Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT), 2014, 95 p.

Ce document fait le point sur la situation des programmes de traitement résidentiel des addictions en Europe. Derrière la grande diversité de l’historique de leur développement et de leur accessibilité dans les différents pays de l’Union (la France étant parmi les pays les moins bien équipés de ce point de vue), il apparait que se développent un réel souci d’élaboration de bonnes pratiques, fondées sur les preuves, et une active démarche qualité qui ont permis progressivement de dégager les pistes les plus intéressantes pour cette approche dans un contexte général de tensions budgétaires. Ce rapport relève que le traitement résidentiel n’est plus le standard de traitement des addictions mais que cette approche multidisciplinaire, dans un environnement protégé et bénéficiant de l’appui de pairs, a tout son intérêt pour faire face à des situations imparfaitement gérées en ambulatoire : sujets dépendants de plusieurs substances ; usagers d’opiacés non équilibrés par des TSO ou refusant cette approche, usagers de stimulants, joueurs pathologiques.

Consulter le rapport de l'OEDT (en anglais)