Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE)., Caillavet F, Lecogne C, Nichele V. La consommation alimentaire : Des inégalités persistantes mais qui se réduisent. in : Cinquante ans de consommation en France, septembre 2009, pp 49-62.
L’alimentation reste l’un des premiers postes de dépense des ménages. Ce poste accuse de diverses manières les effets des inégalités sociales. Dans la répartition des dépenses entre alimentation à domicile et à l’extérieur, les écarts persistent, voire s’accentuent, entre les deux extrémités de l’échelle des niveaux de vie : le poids de la consommation de repas hors domicile s’accroît en moyenne mais régresse dans le bas de l’échelle des niveaux de vie. En revanche, les écarts de consommation se resserrent dans certaines catégories de l’alimentation à domicile. Ainsi, l’importance des produits carnés se réduit désormais dans la hiérarchie sociale. La consommation de viande, produit au prix unitaire le plus élevé et autrefois signe de distinction sociale, pèse moins dans le budget des ménages. Il en est de même pour les produits de la mer et les légumes.