Centre national de la recherche scientifique (CNRS), LOUART Carina
Quand le fœtus trinque
Le journal du CNRS, 2014-09-17, [en ligne]
La consommation d’alcool pendant la grossesse constitue la première cause de handicap mental d’origine non génétique. Une équipe de chercheurs du CNRS vient de lever le voile sur les molécules impliquées dans ces malformations cérébrales.
L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a produit un portail d’information prénatale. Vous y trouverez plusieurs fiches portant sur des sujets très variés qui portent sur la santé et les services mais aussi sur certaines problématiques telles que la violence conjugale, l’alcool et la drogue.
Pour visiter la fiche portant sur l’alcool, suivez ce lien: http://www.inspq.qc.ca/infoprenatale/alcool.
Pour visiter la fiche portant sur les drogues, suivez ce lien: http://www.inspq.qc.ca/infoprenatale/drogues.
Le 9 septembre est la journée mondiale de prévention du Syndrome d’Alcoolisation Fœtale (S.A.F.). La consommation d’alcool pendant la grossesse a des conséquences directes sur le développement psychomoteur de l’enfant et ce, dès les premiers jours.
En cette journée d’actions de prévention 2014, le centre d’addictologie CSAPA « le Rivage » de Gisors et la maternité, du Pôle Sanitaire du Vexin, se mobilisent par diverses manifestations :
Pour plus d’informations vous pouvez contacter la maternité au 02 32 27 76 24 ou le CSAPA au 02.32.27.76.51.
Contexte
Les enfants exposés aux substances psychoactives in utero peuvent présenter des troubles non visibles à la naissance. Ces troubles peuvent entraîner des difficultés importantes dans leur quotidien. Il a été noté que les professionnels des secteurs sanitaires, sociaux, éducatifs sensibilisés à cette problématique sont plus à même de faciliter une prise en charge précoce de ces enfants exposés in utero avec pour objectifs :
- de limiter les conséquences préjudiciables pour l’avenir de l’enfant aux niveaux physiologique, psychologique, social...
- de limiter la répétition des conduites addictives in utero dans le cadre d’une nouvelle grossesse.
Objectifs :
• Sensibiliser les professionnels aux effets et conséquences des addictions pendant la grossesse afin de mieux appréhender les problématiques rencontrés par les publics qu’ils accueillent (parents, enfants),
• Acquérir les connaissances, qui permettent d’impulser, au niveau des équipes intervenant directement auprès des enfants, une réflexion autour d’un accueil avisé des parents et des d’enfants, entourage de consommateur (trice) et/ou entourage de personnes touchées par les effets de la ou des consommations,
• Donner les moyens aux professionnels d’avoir une vue d’ensemble de la problématique du SAF par le biais de rencontres avec des professionnels, susceptibles de partager leurs connaissances sur le développement cognitif troublé par l’alcoolisation foetale et d’amener des éléments de réponse à ces troubles.
Public
Professionnels du domaine de la petite enfance travaillant dans les crèches, les haltes garderie : directeurs (trices), éducateurs (trices), animateurs (trices), puéricultrices, auxiliaires de puériculture, orthophonistes, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, pédiatres...
Places limitées à 15 personnes
Plus de renseignement auprès de l'ANPAA Haute-Normandie
Risque de fausse couche, accouchement prématuré, faible poids à la naissance… la consommation de tabac lors de la grossesse peut avoir de graves conséquences pour l’enfant à naître. En France, près d’un quart des femmes enceintes déclarait fumer quotidiennement en 2010 . Si la décision d’arrêter de fumer est le fruit d’un long processus de réflexion, l’arrivée d’un enfant peut être un moment propice pour relever ce défi. A l’occasion de la Journée mondiale sans tabac du 31 mai, le ministère des affaires sociales et de la santé et l’Inpes (Institut national de prévention et d’éducation pour la santé) lancent une nouvelle campagne à destination des femmes enceintes afin de les aider à stopper leur consommation pendant et après la grossesse.
l’A.N.P.A.A H.N propose une formation « Grossesse, petite enfance et addictions » à destination des professionnels de la petite enfance du département de la Seine Maritime. Cette formation se déroulera les 16 et 20 juin 2014 à Petit-Quevilly (dans les locaux de l’ANPAA, 129 avenue J. Jaurès).
FINNEGAN Loretta
Consommation de drogues licites et illicites pendant la grossesse : Répercussions sur la santé maternelle, néonatale et infantile
Centre canadien de lutte contre les toxicomanies (CCLT), 2013, 120 p.
Tous les deux ans, le Centre canadien de lutte contre les toxicomanies (CCLT) produit un nouveau rapport dans la série Toxicomanie au Canada . Chaque édition de cette série met en évidence un enjeu important lié aux drogues et à l’alcool. Le rapport actuel traite de la consommation de substances comme le cannabis, la cocaïne et l’héroïne ainsi que le tabac et l’alcool pendant la grossesse, et plus précisément des répercussions sur la santé maternelle, néonatale et infantile. Nous espérons que cette édition « fera la lumière » sur les défis auxquels sont confrontées les femmes enceintes, afin de mieux répondre à leurs besoins et à ceux de leurs enfants.
Haute
autorité de santé (HAS). Troubles causés par l’alcoolisation fœtale: repérage.
Document de travail. La Plaine Saint-Denis : Haute autorité de santé (HAS),
2013, 44 p.
Les troubles causés par l’alcoolisation fœtale regroupent les manifestations qui peuvent survenir chez un individu dont la mère a consommé de l’alcool durant la grossesse. L’alcool passe aisément du sang maternel au sang du fœtus au travers du placenta. L’organisme humain est vulnérable à l’exposition à l’alcool pendant la période prénatale. L’alcool est un agent tératogène qui altère, entre autres, le développement du cerveau. L’exposition prénatale à l’alcool représente un facteur de risque d’anomalies à tous les stades de la grossesse, notamment à son début. Ce risque est commun à toutes les variétés de boissons alcoolisées (apéritif, vin, bière, cidre, spiritueux, etc.) et existe même lors de consommations ponctuelles. Les répercussions cliniques d’une alcoolisation fœtale forment un continuum allant de la forme complète appelée syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) à des formes incomplètes se traduisant par des difficultés dans les apprentissages ou un t rouble des facultés d’adaptation et des conduites sociales. La consommation d’alcool pendant la grossesse représente la cause majeure de retard mental d’origine non génétique et d’inadaptation sociale d e l’enfant. L’incidence du SAF est mal connue, elle varie selon les critères diagnostiques utilisés ; en France, elle serait de l’ordre de 1,3 ‰ naissances par an ; aux États-Unis, l’incidence du SAF a été estimée de 0,6 à 3 ‰ naissances. Toutefois, il peut arriver que le diagnostic soit retardé ou manqué.
L'ARS (Agence Régionale de Santé) de Haute-Normandie et les départements de l’Eure et de
Seine-Maritime se mobilisent à l'occasion de la journée de
sensibilisation internationale sur les troubles causés par
l'alcoolisation foetale (TCAF) du 9 septembre 2013.
Pourquoi se mobiliser en Haute-Normandie ?
Les TCAF sont un véritable enjeu de santé publique et appellent une prise de conscience collective des haut-normands car :
Dans le prolongement des actions déjà menées, l'ARS, les départements de l’Eure et de Seine-Maritime souhaitent poursuivre le développement de la prévention et de l’accompagnement des personnes concernées.
Pour en savoir plus, consulter le site de l'ARS de Haute-Normandie
Institut national de prévention
et d’éducation pour la santé (INPES)., Beck F., Richard JB et al. Enquête sur
la consommation de substances psychoactives des femmes enceintes. in : La
santé en action, n° 423, mars 2013, pp 5-9.
Les risques liés à un usage de substances psychoactives au cours de la grossesse sont désormais bien documentés et peuvent s’avérer très sévères pour l’enfant, qu’il s’agisse de l’alcoolisation fœtale du tabagisme actif ou passif au cours de la grossesse, de la consommation de cannabis par les femmes enceintes ou encore des combinaisons de ces différentes substances . Ces pratiques addictives peuvent ainsi entraîner un risque accru de fausse couche, de diminution du poids de naissance, mais aussi, dans le cas de l’alcool, un retard psychomoteur comme dans le cas du syndrome d’alcoolisation fœtale (Saf).